Steve Hackett - Out of the Tunnel's Mouth

 

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Nous n'avons jamais perdu de vue Steve Hackett (pour les ignorants, le guitariste de Genesis...). Des albums nombreux et inégaux, mais témoignant toujours de cette volonté, propre à l'esprit du rock progressif, d'aller de l'avant, d'expérimenter...

Avec cet Out ot the Tunnel's Mouth, Steve Hackett nous prouve qu'à plus de 60 ans, il est plus créatif que jamais et, alors que son ex-compère Phil Collins aligne une nouvelle série de niaiseries, il nous gratifie d'un album aux saveurs subtiles.

L'enchaînement des titres est une invitation aux voyages. Les ambiances sont variées mais on retrouve toujours ce souci de la mélodie et des orchestrations soignées. Steve a eu ici le bon goût de nous éviter l'inévitable morceau pseudo-dissonant auquel on a le droit dans la plupart de ses albums. Même la voix de Steve devient presque agréable.

Il nous offre de véritables petites perles. Chacun aura ses préférences. Les miennes vont à Sleepers, en particulier son introduction avec une magnifique guitare classique accompagnée de cordes voluptueuses. J’ai également une faiblesse pour Nomads, notamment son passage flamenco qui, malheureusement, ne décolle pas comme on aurait pu l’espérer. Enfin, mention spéciale, pour le dernier titre de l’album, Last Train to Istanbul, qui comme son nom l’indique dégage d’agréables saveurs orientales. Quand, en plus, on sait que Chris Squire (le bassiste de Yes, encore pour les ignorants) et Antony Phillips (le premier guitariste de Genesis (sur Trespass)) interviennent (discrètement il est vrai) sur plusieurs titres, on sortira convaincu que l’on peut concilier le changement et la continuité.